Mesdames, Messieurs,
Chers amis, Chers camarades,
Marseillaises, Marseillais,
Nous sommes aujourd’hui réunis certes pour inaugurer notre local de campagne, mais surtout parce que nous sommes préoccupés par l’avenir de notre ville. Marseille ne nous laisse pas indifférents ; nous l’aimons. Nous aimons sa beauté si singulière. Une beauté qui ne dit pas son nom. Une beauté qui n’a pas été façonnée par Haussmann ou Gaudi. Une beauté qui parle moins à l’œil qu’au cœur.
L’année culturelle qui vient de s’écouler aura eu le mérite de le prouver aux yeux de tous : Oui, Marseille fait battre les cœurs. Son énergie est vitale, organique. Mais cette énergie a besoin d’être canalisée, valorisée.
Aujourd’hui, Marseille s’abîme. Le Maire sortant est incapable de montrer une direction, de donner des perspectives. Il a fait le choix assumé de l’immobilisme. A l’heure du bilan, en revanche, il n’assume plus rien. Rien n’est de sa faute.
Il faut dire qu’il laisse la ville dans un tel état… Il a gouverné un mandat et laissé filer les deux suivants. L’effervescence autour de Marseille Capitale de la Culture à laquelle il n’est pour rien, ne suffira pas à nous aveugler : les Marseillais sont les grands perdants des années Gaudin.
Déficit considérable de places en crèches, écoles insalubres, décrochage scolaire, taux de chômage des jeunes parmi les plus élevés de France, presque 100 000 Marseillais vivant sous le seuil de pauvreté, ici 1 enfant sur 2 nait pauvre, une ville violente, une ville endettée, une ville polluée… stop ! Ca suffit !
Cela fait 19 ans que Jean-Claude Gaudin occupe la fonction de Maire : il n’y a plus d’envie, plus de projets, plus de vision. Le prince est nu et ni l’écharpe tricolore qu’il s’obstine à vouloir encore et encore porter, ni le fauteuil de Gaston Defferre ne suffisent à faire illusion.
Alors, nous allons reprendre les choses en main. Nous allons reprendre l’avenir de notre ville en main. Pas par effraction comme le dit le Maire du 3ème secteur, si peu respectueux de la démocratie, mais par les urnes en mars prochain. Avec Patrick Mennucci, rassemblés et déterminés, nous allons redonner un cap, pour Marseille et pour les Marseillais.
Ce cap, c’est celui de la solidarité.
Marseille ne se relèvera pas si les inégalités continuent à se creuser. Marseille ne se relèvera pas si la pauvreté continue à s’installer.
La misère, la désespérance ont gagné les corps et les esprits. Ils sont les ferments de l’intolérance, de la violence, du mépris. Le FN fait son nid sur les inégalités qui se creusent, il faut mener la guerre à la pauvreté. Avec toutes les armes que sont l’emploi, le logement, la santé, l’éducation.
Ce cap, c’est celui de la probité.
Le clientélisme, les arrangements, les passe-droits gangrènent notre ville. Ils minent la confiance des Marseillais vis-à-vis de leurs élus et discréditent l’action publique. Pire encore, ils rendent inefficace les politiques publiques.
Nous devons remettre de la transparence et de la collégialité dans toutes nos procédures. Il faut que les élus prennent des engagements précis et écrits quant à l’éthique avec laquelle ils accompliront leur mandat. La politique, c’est servir, ce n’est pas se servir !
Ce cap, c’est celui de la fraternité.
Souvenons-nous de notre histoire ; souvenons-nous de notre identité.
Marseille est une rencontre. Elle a été dessinée par les vagues successives d’immigration : celle des italiens, des espagnols, des catalans fuyant la misère ou le fascisme ; des arméniens rescapés du premier génocide du XXè siècle ; des Français d’Algérie ou et des juifs séfarades du Maghreb.
Marseille a été façonnée par les Corses, les Comoriens, par l’immigration maghrébine, tous venus travailler à reconstruire cette ville détruite par la guerre.
Marseille, c’est tout ça, et c’est sa fierté.
Ceux qui nous enferment dans des communautés figées, soi-disant concurrentes et même ennemies, sont en train de détruire ce que Marseille a de plus précieux : le sentiment diffus mais persistant que nous formons une seule et même communauté, que nous sommes liés, unis… que nous sommes des frères dans le sens où l’entendaient les pères de la République.
Marseillaises, Marseillais,
Avec Patrick Mennucci Maire de Marseille, nous vous proposons une véritable alternative à l’immobilisme de Jean-Claude Gaudin. Nous vous proposons un nouveau cap, une nouvelle envie, un nouvel espoir pour chaque Marseillaise et chaque Marseillais.
En mars prochain, nous allons faire un choix décisif pour votre ville, pour sa jeunesse, pour vous-mêmes. Alors ne laissons pas les autres décider pour vous. Mobilisons nous pour porter ce message
Ne laissez pas décider ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change. Mobilisons nous, car c’est d’abord contre l’abstention que nous devons lutter.
Avec Patrick Mennucci, faisons le choix de remettre Marseille en mouvement.
Avec Patrick Mennucci, faites le choix de voir Marseille en grand.
Bon travail, et à la Victoire !
Discours de Marie-Arlette Carlotti – Marseille, le 6 janvier 2014 / Seul le prononcé fait foi